Avec les coûts d’élevage des animaux de remplacement qui explosent, les producteurs doivent revoir en globalité leur stratégie de reproduction.
Selon un article récent publié par Lactanet, les coûts de remplacement pour une taure prête au vêlage s’élèvent à plus de 4 000 $. Il n’y a plus de place à l’improvisation, il y va de la rentabilité de la ferme.
Les prix des veaux laitiers croisés boucherie sur laitier atteignent des sommets jamais vu. Qu’ils soient engraissés en veau de lait, en veau de grain ou en bouvillon, les veaux les mieux valorisés sont à la fois en bonne santé et ont une bonne conformation. Un veau conforme pour l’engraissement en bouvillon est de couleur noire, musclé, avec une très bonne charpente et typé Angus. Il rapportera deux à trois cents dollars de plus qu’un veau croisé ne présentant pas ces caractéristiques.
Avec ces informations financières un conseiller en génétique pourra proposer certaines pistes de solutions aux producteurs. Voici quelques suggestions :
- Bien évaluer le potentiel génétique de votre troupeau. Des tests génétiques existent pour sélectionner les mères qui seront aptes à produire vos femelles de remplacement selon les objectifs visés.
- Un plan de saillies doit être mis en place selon les objectifs de production. La semence sexée ou l’achat d’embryon est à préconiser pour maximiser le potentiel génétique des futures productrices.
- Pour les vaches qui ne sont pas sélectionnées pour produire les sujets de remplacement, un croisement boucherie sur laitier est l’option la plus rentable. Comme pour la sélection laitière, on préférera travailler avec les meilleurs géniteurs de boucherie pour maximiser le prix lors de la vente des veaux.
Lors du choix d’un taureau de boucherie, l’objectif devrait être de produire le type de veaux que les acheteurs recherchent afin d’obtenir les meilleurs prix. À court terme, investir dans la semence de boucherie permettant de produire les meilleurs veaux fera une grande différence dans la rentabilité de la ferme.
Certains diront qu’ils reçoivent déjà un bon prix et que le 300 $ de plus qu’ils pourraient aller chercher en utilisant un taureau de boucherie plus haut de gamme ne vaut pas la peine. Cependant, pour quelques dollars investis dans de la semence ayant un potentiel génétique plus élevé, il est possible d’obtenir 200 $ à 300 $ de plus par veau. Il s’agit d’une grande différence dans le flux de trésorerie d’une ferme.
Le plan de saillies défini généralement les objectifs de reproduction des meilleurs sujets, mais oublie trop souvent l’importance de toutes les autres femelles du troupeau. Ces dernières peuvent elles aussi participer à la santé financière de l’entreprise par leur lactation, mais également par la production d’un veau à valeur ajoutée à chaque nouveau vêlage.
Tel qu’indique la Figure 1, le volume de bovins américain est en décroissance. Le cheptel de bovins de boucherie nord-américain est à son plus bas depuis 1962 et selon les pronostics, cet inventaire n’est pas près d’être rétabli. Les conditions climatiques des dernières années sont pointées du doigt : les feux de forêt et les nombreuses sécheresses sont parmi les plus grands enjeux sans compter la hausse du coût des intrants.
Le cheptel laitier est donc sollicité afin de combler les besoins de viande bovine en Amérique du Nord. L’engraissement de veaux laitiers croisés boucherie en bouvillons permet de produire davantage de bœuf afin de répondre à la demande des consommateurs.
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