« Cooouuurs! » Voilà ce que je criais à mon frère alors que nous courions dans la neige épaisse pour sauver nos vies en portant notre sapin de Noël à travers le champ derrière notre ferme familiale de 130 acres. Aujourd’hui, nous rions quand nous racontons cette histoire qui fait partie de notre tradition familiale, mais, en y repensant, je me demande… pourquoi avons-nous fait cela?
L’histoire se déroule ainsi : chaque année, juste avant Noël, mes jeunes frères et ma sœur et moi nous aventurions ensemble dans les boisés derrière nos champs à la recherche du sapin parfait que nous allions pouvoir décorer. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais nous finissions toujours par partir en retard dans la journée pour notre randonnée, probablement à cause de la peur et du mauvais temps. Désigner unanimement un sapin n’était pas une tâche facile – et cela impliquait généralement une bataille de boules de neige! Mais, dès que le soleil commençait à se coucher, la panique s’installait; nous savions que nous n’étions jamais seuls en raison des traces de coyotes. À ce stade, plus personne ne se souciait du sapin que nous allions choisir; nous devions simplement partir de là! Il nous fallait abattre l’arbre et nous devions le faire vite, car très bientôt, les hurlements allaient commencer à retentir et nous n’avions pour seule protection que nos lampes de poche.
Avec le recul, je ne sais pas si c’était le frisson de pursuivre ou celui d'être poursuivis qui nous donnait envie de répéter l’expérience chaque année, mais heureusement, jamais aucune blessure n’a été recensée – sauf peut-être celle du sapin qui, une fois debout, avait perdu la plupart de ses aiguilles après avoir été traîné à travers le champ.
C'est dommage qu’à l’époque, nous n’avions pas écrit de déclaration d’engagement en matière de sécurité agricole comme le suggère Cheryl DeCooman ici. L'avoir fait, je suis certaine que nous aurions réfléchi à deux fois au danger auquel nous nous exposions. Nous avons depuis vendu la ferme et notre nouvelle tradition est maintenant de prendre des photos de famille le jour de Noël au sommet de la station de ski de Blue Mountain, en Ontario. Le niveau de danger n’est pas le même, mais les souvenirs durent pour toujours.
Raconter des histoires est quelque chose que j’aime faire, mais généralement seulement en personne. C’est pourquoi je suis heureuse d’avoir décidé de suivre les conseils de Ryan Dennis ici et de partager mon histoire ici avec vous. Dans sa chronique, il affirme ceci : « Des histoires, tout le monde en a! Quelle que soit la perception que vous avez de vos compétences en écriture, envisagez de mettre certaines de vos idées sur papier. Mieux encore, faites-les lire à quelqu’un d’autre! En fin de compte, c’est important. » En ce qui concerne l’agriculture en particulier, il souligne que raconter des histoires est l’une des choses que l’industrie peut faire pour aider le public à comprendre d’où vient sa nourriture.
Yevet Crandell Tenney poursuit sur le même thème ici. Elle explique à quel point il est important de prendre le temps de planifier les souvenirs que vous souhaitez avoir, car comme elle l’écrit : « Vous serez surpris du nombre d’entre eux qui se réaliseront! Bien sûr, vous devez pour cela mettre en œuvre un plan; sinon, vous n’aurez plus tard que le souvenir d’une idée que vous aurez imaginé mais qui sera demeurée en attente de se réaliser. »
Bien que ce défi de mon enfance de partir en quête d’un sapin me manque, je souris chaque fois que je vois la photo que je partage ici. Elle date 2009 et elle montre mon frère Tom et moi avons survécu à la nature pour ramener le sapin à la maison pour les vacances. Alors, au moment de vous réunir avec famille et amis pendant cette période des Fêtes, j’espère que vous apprécierez de partager vos histoires personnelles et de créer des souvenirs inoubliables. Amusez-vous bien et bonnes vacances!