Un bref historique de votre ferme familiale
Nous sommes sept membres dans notre famille : mon père Martial Lemire, ma mère Valérie Gagnon ainsi que mes frères Raphaël (19), Thomas (16) et mes sœurs Marianne (22) et Ève-Marie (16). Actuellement, la ferme est exploitée par mon père, ma mère, mon oncle, ma tante et mes cousins. En 1966, Michel Lemire (mon grand-père) a fait l’acquisition du site actuel. La ferme Micheret Inc. fût officiellement créée en 1986. En 1991, la ferme fait une dispersion complète de son troupeau et mon oncle Mathieu devient actionnaire majoritaire de la ferme.
En 2001, mon père a fait son arrivée sur la ferme à temps plein. En 2013, la ferme agrandi ses bâtiments avec une étable 100 par 55 pieds sur accumulation afin d’avoir plus d’espace et améliorer les conforts des animaux. En 2017, la ferme fait l’acquisition d’un second site de production à La Visitation ainsi que de 200 acres de terres pour porter son total à 800 acres.
Pourquoi aimez-vous l’industrie laitière?
J’aime l’industrie laitière parce qu’elle permet de faire des rencontres et elle nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes chaque jour. Le fait de travailler avec les vaches, donc du vivant, fait en sorte de ne pas avoir nécessairement une routine de 8h à 17h chaque jour. L’industrie laitière nous permet de faire différente chose et apporte de nouveaux défis au quotidien qui rendent le métier vraiment intéressant et divertissant.
Comment montrez-vous votre « passion pour la production laitière »?
Depuis mon plus jeune âge, je démontre une passion pour l’industrie en allant à la ferme. Même qu’à un certain moment dans ma jeunesse, mes parents ont dû barrer les portes pour m’empêcher d’aller à la ferme! Quand je me réveillais, je voulais aller aider mon père et je devais traverser la rue pour le rejoindre, ce qui était dangereux. À certains moments, il m’est arrivé de prioriser la ferme à l’école par pur passion, car je préférais y aller que faire de l’étude et des devoirs.
Dans quelle organisation liée laitière êtes-vous impliqué? Pourquoi?
Je suis impliqué dans l’Association des jeunes ruraux du Québec via mon cercle de jeunes ruraux (CJR). Je suis le président du CJR Centre-du- Québec et je trouve ça important, car cela permet au plus jeune de faire de nouvelles rencontres et de découvrir l’industrie laitière dans le cadre d’évènements que nous organisons. Cela leur permet de faire de nouveaux amis qu’ils ne voient pas nécessairement tous les jours. Les activités organisées par le CJR leur donnent donc le goût de revenir année après année et de passer du temps dans leur ferme pour pouvoir venir participer aux évènements.
À quelles activités/expositions laitières avez-vous participé au cours des dernières années?
Au cours des dernières années, j’ai eu la chance de participer quatre fois à la TD classique de Toronto. Je participe aussi à la Classique des jeunes ruraux du Québec chaque année depuis que j’ai environ 8 ans. Je fais aussi les expositions régionales de ma région et je prépare des animaux pour d’autres producteurs dans différentes régions durant l’été. J’ai aussi eu la chance cette année de participer à la Royal Winter Fair et à l’Automne Opportunity Show en Ontario comme préparateur.
Qu’avez-vous fait après vos études secondaires?
Pour le moment, je prévois revenir à la ferme familiale à temps plein. Je prévois aussi continuer de faire des expositions agricoles à travers le Québec et qui sait, peut-être un jour faire certaines expositions à l’international.
Qu’avez-vous fait au cours des dernières années qui vous démarquent des autres?
Au cours des trois dernières années, j’ai fait un cours en gestion de technologies d’entreprise agricole (GTEA) à l’ITA de Saint-Hyacinthe. Ce cours m’a permis d’approfondir certaines connaissances dans le domaine et d’apprendre plusieurs choses des volets gestion et finance de l’entreprise avec lesquels je travaillais moins.
Une personne influente et intéressante que j’ai rencontrée est... mon père
Mon père, Martial Lemire, ne m’a jamais forcé à venir à la ferme et ma toujours laissé décider si je voulais y aller ou non. Au fil des ans, il a bien vu que j’avais une passion pour l’industrie laitière et il s’est mis à me confier des tâches pour m’impliquer petit à petit sur l’entreprise. Il a toujours pris le temps de m’expliquer les choses que j’avais de la difficulté à comprendre afin que je les comprenne mieux. Il a aussi su me transmettre sa passion pour la génétique au fil des ans en m’expliquant les différents critères et ce que l’on devait regarder sur les vaches. Ensuite, la passion pour les concours a continué de grandir et j’aime le suivre dans les expositions lorsqu’il juge. Pouvoir parler de certains résultats avec lui fait en sorte que j’aimerais aussi devenir juge dans le futur.
Que souhaitez-vous accomplir en lien avec la production laitière?
Je souhaite poursuivre le travail qui a été entamé sur la ferme dans les dernières années pour maintenir et même apporter à un autre niveau pour faire en sorte que ferme Micheret demeure une ferme avec une excellente production de lait et une bonne conformation des animaux. Je souhaite aussi continuer à vendre de la génétique de la ferme à travers le monde et avoir une championne dans l’une des plus grosses expositions au monde.
Comment envisagez-vous l'avenir de l'industrie laitière?
Je crois que l’industrie laitière fera face à plusieurs défis dans les prochaines années; il faudra être hyper performent et ne rien laisser au hasard. L’inflation, les taux d’intérêt, les enjeux environnementaux, etc., feront en sorte que l’avenir de l’industrie laitière sera des plus stimulante.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes producteurs laitiers enthousiastes?
Je donnerais comme conseil de ne jamais abandonner et de toujours croire en eux, et ce même si parfois cela peut sembler difficile. Je dirais aussi de continuer de vivre leur rêve.