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La lutte intégrée contre les parasites (LIP) joue un rôle essentiel dans la production laitière, en répondant à deux objectifs clés : protéger le produit alimentaire de la contamination par les parasites et assurer le bien-être des animaux en minimisant leur exposition aux insectes.
Bien qu’il soit courant de voir des vaches écraser les mouches, en particulier pendant les chauds mois d’été, leurs défenses naturelles demeurent limitées. Des vaches heureuses, libérées du stress causé par les insectes piqueurs, produisent du lait de première qualité. Voilà pourquoi il est impératif de diminuer la présence d’insectes pour éliminer le stress chez les vaches.
La mise en œuvre de stratégies de LIP efficaces est extrêmement importante pour les fermes laitières, non seulement pour lutter contre les parasites, mais également pour garantir le bien-être et la productivité dans leur ensemble.
Divers parasites – les insectes, les oiseaux, les rongeurs et d’autres animaux – peuvent poser d’importants défis aux fermes laitières. Parmi ceux-ci, les mouches se révèlent particulièrement problématiques. Se nourrissant de matière organique, elles se multiplient rapidement, provoquant un stress chez les vaches susceptible d’entraîner une baisse de production. De plus, ces parasites sont porteurs de maladies telles que la mammite, ce qui nuit encore davantage à la santé et à la productivité du troupeau.
Les mouches d’étable et les mouches faciales sont des parasites courants présents dans l’environnement immédiat des vaches, posant des problèmes importants à leur bien-être. Les mouches d’étable, semblables aux mouches domestiques, possèdent des pièces buccales mordantes et se nourrissent du sang des vaches, provoquant irritation et stress. En revanche, les mouches faciales, plus petites et non piquantes, sont néanmoins particulièrement gênantes pour les vaches, se rassemblant autour des zones sensibles comme les yeux, le museau et la bouche à la recherche de sources d’humidité.
Un élément essentiel des stratégies de LIP, en particulier lorsqu’il s’agit de résoudre les problèmes liés aux mouches, consiste à prioriser les pratiques sanitaires. L’établissement et le maintien de bonnes conditions de propreté et d’hygiène dans les étables ainsi que toute aire abritant des animaux constituent la pierre angulaire des efforts efficaces de lutte antiparasitaire. En assurant une propreté constante, les producteurs laitiers peuvent notamment réduire l’attraction et la subsistance des parasites tels que les mouches. Cela inclut l’élimination régulière des déchets et des débris organiques, ce qui perturbe le cycle de reproduction des parasites et, conséquemment, limite la croissance de leur population. Mettre l’accent sur la propreté et l’hygiène des lieux atténue non seulement une infestation de parasites en cours, mais contribue également à prévenir de futures épidémies, favorisant ainsi un environnement plus sain et plus productif tant pour les vaches que pour les éleveurs.
En plus d’utiliser la LIP contre les insectes, les éleveurs doivent établir des plans de prévention pour lutter contre l’infiltration des autres parasites dans leurs bâtiments. Installer des moustiquaires, des filets ou des rideaux peut empêcher les parasites d’accéder aux zones d’élevage, ce qui contribue à maintenir la santé et la productivité des animaux. De plus, il est essentiel de mettre en place des dispositifs de contrôle des rongeurs, tels que des points d’appât sécurisés le long des murs extérieurs. Votre technicien en lutte antiparasitaire fixera chacun d’eux, puis les verrouillera et les étiquettera. En prime pour les éleveurs, si c’est le technicien lui-même qui les positionne stratégiquement dans les bâtiments, cela assure qu’il ne restera aucun surplus d’appât sur les lieux à son départ. Celui-ci entretiendra également les points d’appât avec assiduité, les remplaçant au besoin.
En intégrant ces diverses stratégies, les producteurs laitiers parviennent à lutter efficacement contre les parasites tout en réduisant leur recours aux répulsifs chimiques. Non seulement cette approche holistique protège la santé et le bien-être des vaches, mais elle minimise aussi les impacts environnementaux et favorise la sécurité du personnel. De plus, en adoptant des pratiques durables de lutte antiparasitaire, les fermes laitières peuvent améliorer leur productivité et leur rentabilité globales à long terme.